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Rituel de passage au corps ménopausé

Le corps outil de reproduction

LLa femme est coincée dans des injonctions liées à la fonction de la reproduction. Elle se doit d’être séduisante puis de devenir une mère, coincée dans cette dichotomie aliénante. Alors comment est perçue une femme qui ne peut plus procréer ? Notre ultime carcan serait-il notre capacité de reproduction, et notre identité de femmes, notre place directement dans la société directement liée à cette utilité ?

Le corps et l’âgisme

La femme âgée, ménopausée ou non est invisible de la société. La pression de paraître toujours plus jeune, performante et multitâche est une lourde peine. La dégénérescence du corps féminin doit être tu, caché, dissimulé sous une apparente jeunesse éternelle. On assimile à tord la ménopause à la fin d’un fonctionnement, à la vieillesse.

Le corps biologique

Le corps doté d’un utérus saigne tous les mois. Cette réalité biologique est à la base d’une division de la société, lui conférant un fonctionnement binaire et injonctif. Que deviennent ces femmes qui cessent de saigner ? Si les règles sont taboues, l’arrêt de la menstruation est encore plus mal vu, synonyme de carence, un stigmate marquant les femmes. La ménopause est une phase du cycle de vie des femmes.

Le corps médicalisé

Le corps ménopausé est devenu pour la médecine une carence, un problème médical avec des symptômes qu’il faudrait non pas accepter mais soigner. Une échéance à laquelle toute personne possédant un utérus est voué, et contre lequel il faudrait lutter à l’aide de pilules ou de tisanes, pour rester éternellement « féminines et en forme ». Un corps sous contrôle médicalisé sous peine de s’abîmer inéluctablement ?